La plus-value immobilière : règles juridiques et fiscales

Si vous avez vendu votre logement plus cher que vous ne l’aviez acheté, alors vous avez réalisé une plus-value. Celle-ci est soumise à une taxation en France, sauf sous certaines conditions, par exemple s’il s’agissait de votre résidence principale.

Actuellement, les plus-values sont taxées à l’impôt au taux forfaitaire de 19 % et aux prélèvements sociaux au taux de 17,2 % depuis 2018. Ainsi, vendre son logement en faisant une plus-value est toujours une bonne nouvelle, il faut cependant comprendre les tenants et les aboutissants.

C’est quoi la plus-value immobilière ?

En immobilier, une plus-value est la différence entre le prix d'achat d'un bien et son prix de vente. Si vous vendez votre bien à un montant supérieur à son prix d'achat, vous réalisez une plus-value dont vous avez le droit de profiter. C'est une bonne nouvelle pour votre portefeuille, mais attention, elle peut être soumise à l'impôt.

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Comment est calculée la plus-value immobilière ?

Pour calculer la plus-value immobilière, il est nécessaire de soustraire le prix d'achat du bien du prix de vente. Cependant, ce calcul ne prend pas uniquement en compte ces deux valeurs. D'autres éléments entrent en jeu, notamment les frais d'acquisition (frais de notaire, commission d'agence, etc.) et les dépenses réalisées pour valoriser le bien (travaux d'amélioration, extensions, etc.). Ces éléments peuvent diminuer le montant de la plus-value et donc de l'impôt à payer.

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L'imposition de la plus-value immobilière

L'imposition sur la plus-value immobilière est généralement de 36,2 % : 19 % au titre de l'impôt sur le revenu et 17,2 % au titre des prélèvements sociaux. Cependant, des abattements pour durée de détention sont appliqués, réduisant ainsi le montant de l'impôt à payer.

Pour une résidence principale, la plus-value est totalement exonérée d'impôt. En revanche, pour une résidence secondaire, l'exonération n'est totale qu'après 22 ans pour l'impôt sur le revenu et 30 ans pour les prélèvements sociaux.

Les abattements pour durée de détention du bien immobilier

Pour encourager la détention à long terme de biens immobiliers, le législateur a mis en place un système d'abattements pour durée de détention. Ces abattements permettent de diminuer le montant de la plus-value imposable au fur et à mesure des années.

Les exceptions à l'imposition de la plus-value immobilière

Il existe des exceptions à l'imposition de la plus-value immobilière. Comme nous l'avons mentionné précédemment, la vente d'une résidence principale est totalement exonérée.

De plus, la vente d'un bien immobilier détenu depuis plus de 30 ans est également totalement exonérée. Il existe également des exonérations en cas de vente du premier bien immobilier, sous certaines conditions, ou en cas de vente d'un bien à un organisme de logement social.

Voilà, vous en savez désormais davantage sur la plus-value immobilière. N'oubliez pas que chaque situation étant spécifique, il est recommandé de consulter un professionnel de l'immobilier ou un conseiller fiscal pour obtenir des informations adaptées à votre cas.

JB, Kadran

Les différentes catégories de plus-values immobilières

Plus-value sur une résidence principale, une résidence secondaire, etc.

Avant d'aller plus loin dans le détail, il est essentiel de comprendre qu'il existe plusieurs catégories de plus-values immobilières. Ces dernières sont généralement classées en fonction de la nature du bien vendu, et ce détail peut avoir un impact majeur sur la fiscalité.

Plus-value immobilière sur la vente d’une résidence principale

La plus-value immobilière réalisée lors de la vente d'une résidence principale est totalement exonérée d'impôt. En effet, le législateur a pris en compte le fait que ce type de bien a généralement une valeur sentimentale et familiale forte. De plus, il est souvent nécessaire de vendre sa résidence principale pour en acquérir une nouvelle, notamment dans le cadre de l'évolution d'une famille ou d'un déménagement.

Plus-value sur la vente d’une résidence secondaire

Les plus-values réalisées lors de la vente d'une résidence secondaire ou d'un bien locatif sont, quant à elles, soumises à imposition. Comme nous l’avons expliqué précédemment, l'impôt sur le revenu et les prélèvements sociaux s'appliquent à ces plus-values, mais des abattements pour durée de détention peuvent réduire le montant à payer.

Plus-value sur la vente en tant que nu-propriétaire ou usufruiter

Enfin, la vente d'un bien dont vous n'êtes que le nu-propriétaire ou l'usufruitier peut donner lieu à une plus-value. Dans ce cas, le calcul de la plus-value est un peu plus complexe et dépend de la valeur de la nue-propriété ou de l'usufruit au moment de l'acquisition et de la vente.

Il est donc crucial de bien identifier la catégorie de votre bien avant d'entamer toute démarche de vente, afin d'anticiper au mieux l'impact fiscal de cette transaction.

Simulation de calcul de plus-value immobilière

Pour mieux comprendre le mécanisme de la plus-value immobilière, rien de tel qu'une simulation concrète.

La plus-value immobilière réalisée lors de la vente d'une résidence principale est totalement exonérée d'impôt. En effet, le législateur a pris en compte le fait que ce type de bien a généralement une valeur sentimentale et familiale forte. De plus, il est souvent nécessaire de vendre sa résidence principale pour en acquérir une nouvelle, notamment dans le cadre de l'évolution d'une famille ou d'un déménagement.

  • Prenons l'exemple d'un bien acquis à 200 000 euros et revendu 10 ans plus tard à 300 000 euros. Les frais d'acquisition s'élevaient à 20 000 euros et des travaux d'amélioration ont été réalisés pour un montant de 30 000 euros.

Dans un premier temps, il faut déterminer le prix de revient du bien. Celui-ci est égal au prix d'achat auquel on ajoute les frais d'acquisition et le coût des travaux : 200 000 + 20 000 + 30 000 = 250 000 euros.

Ensuite, on soustrait ce prix de revient du prix de vente pour obtenir la plus-value brute : 300 000 - 250 000 = 50 000 euros.

Comme le bien a été détenu pendant 10 ans, on applique les abattements pour durée de détention. Pour l'impôt sur le revenu, cela donne 50 000 - (50 000 x 6 % x 5) = 35 000 euros. Pour les prélèvements sociaux, le calcul est : 50 000 - (50 000 x 1,65 % x 5) = 46 875 euros.

  • La plus-value imposable est donc de 35 000 euros pour l'impôt sur le revenu et de 46 875 euros pour les prélèvements sociaux.

Vendre sa résidence principale pour acheter une autre résidence principale : quel impact sur la plus-value ?

Il est assez courant de vendre sa résidence principale pour en acquérir une nouvelle. Cette situation peut se présenter à différentes étapes de la vie : agrandissement de la famille, mutation professionnelle, départ à la retraite, etc. Dans ce cas, comment la plus-value est-elle impactée ?

Comme nous l'avons vu, la vente d'une résidence principale est totalement exonérée d'impôt. Vous pouvez donc vendre votre résidence principale sans craindre un impact fiscal majeur. Cette exonération totale de plus-value concerne également le prix de vente de votre résidence principale, même si vous l'avez acquise à un prix très bas et que vous la revendez à un prix très élevé.

L'achat de la nouvelle résidence principale n'a pas non plus d'impact sur la plus-value réalisée lors de la vente de l'ancienne. En effet, le prix d'achat de la nouvelle résidence n'entre pas en compte dans le calcul de la plus-value de l'ancienne.

Si vous décidez de louer votre nouvelle résidence principale avant de l'occuper, elle sera alors considérée comme un bien locatif et la plus-value réalisée lors de sa vente sera imposable.

FAQ sur la plus-value immobilière

Comment calcule-t-on la plus-value immobilière ?

Le calcul de la plus-value immobilière se base sur la différence entre le prix de vente et le prix d'achat du bien, en y soustrayant les coûts des travaux éventuellement réalisés, les frais d'agence, et autres charges liées à l'acquisition et à la vente. Vous devez également prendre en compte les abattements pour durée de détention applicable en cas de détention du bien sur une longue période.

Y a-t-il des exonérations de plus-value immobilière ?

Oui, plusieurs situations peuvent conduire à une exonération de la plus-value immobilière, notamment la vente de la résidence principale, la vente d'un bien immobilier pour un montant inférieur à 15 000 euros, ou encore la détention du bien depuis plus de 22 ans, ce qui conduit à une exonération totale de la plus-value au titre de l'impôt sur le revenu (hors prélèvements sociaux).

Quels sont les taux d'imposition sur la plus-value immobilière ?

La plus-value immobilière est soumise à un taux forfaitaire d'imposition de 19 % pour l'impôt sur le revenu, auxquels s'ajoutent les prélèvements sociaux actuellement à hauteur de 17,2 %. Des abattements pour durée de détention sont applicables et permettent de réduire l'assiette imposable de la plus-value, jusqu'à exonération totale après une certaine période.

Quelles sont les obligations déclaratives liées à la plus-value immobilière ?

Lors de la réalisation d'une vente immobilière générant une plus-value, vous êtes est tenu de remplir une déclaration spécifique (formulaire 2048-IMM ou 2048-M dans certains cas), qui doit être annexée à la déclaration de revenus de l'année de cession. Cette déclaration permet de calculer le montant de l'impôt dû et de vérifier l'éligibilité à des exonérations éventuelles.

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Serai-je taxé sur la plus-value immobilière en cas de divorce ?

En cas de divorce, si vous vendez votre résidence principale, vous pourriez être exonéré de l'impôt sur la plus-value immobilière sous certaines conditions. Ces conditions comprennent le fait que le logement devait constituer la résidence principale du couple au moment de la séparation et que la vente doit se réaliser dans un délai raisonnable après cette séparation, généralement évalué à un an. Ce délai peut être ajusté en fonction des conditions du marché immobilier et des efforts de vente réalisés. Il est aussi important que le logement ait été occupé par l'un des ex-conjoints jusqu'à sa mise en vente et que la vente ne soit pas affectée par une location ou une occupation gratuite par des tiers.

Il est essentiel de noter que les autres biens immobiliers, en dehors de la résidence principale, restent généralement imposables lors de leur vente en cas de divorce. Si le bien vendu était utilisé dans le cadre de l'activité professionnelle de l'un des conjoints, les règles d'imposition peuvent varier et nécessiter une attention particulière.

Pour résumer !

La notion de plus-value immobilière peut sembler complexe, mais elle est essentielle à comprendre lorsque l'on envisage de vendre un bien immobilier.

Qu'il s'agisse de votre résidence principale, d'une résidence secondaire, d'un bien locatif ou d'un bien dont vous n'êtes que le nu-propriétaire, chaque situation a ses spécificités et ses impacts fiscaux. De la catégorisation de votre bien à la prise en compte des frais d'acquisition et des travaux, en passant par les abattements pour durée de détention, de nombreux éléments entrent en ligne de compte dans le calcul de la plus-value. Il est donc fortement recommandé de vous faire accompagner par un professionnel de l'immobilier ou un conseiller fiscal pour naviguer sereinement dans ces eaux parfois troubles.

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