Comment ne pas payer les frais de partage ?
Les frais de partage, également appelés droits de partage, constituent une taxe due au Trésor public lors du partage de biens détenus en indivision.
Cette taxe s'applique notamment dans le cadre d'un divorce, d'une séparation ou d'une succession. Bien que ces frais soient généralement inévitables, il existe des stratégies légales pour les minimiser, voire les éviter complètement dans certains cas. La clé réside souvent dans l'anticipation et la planification judicieuse du partage des biens.
Les stratégies pour éviter les frais de partage liés à un bien immobilier
Voici quelques stratégies qui peuvent vous éviter d'avoir à payer des frais de partage, notamment dans le cadre d'une succession liée à un héritage immobilier.
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Le partage verbal pour ne pas payer de frais de partage
Une des méthodes les plus simples pour éviter les frais de partage consiste à procéder à un partage verbal des biens. Cette solution est particulièrement adaptée pour les biens mobiliers.
Les parties doivent simplement s'accorder sur la répartition des biens et procéder à leur distribution sans formaliser l'accord par écrit. Il est toutefois recommandé de conserver des preuves de l'accord, comme des témoignages ou des échanges de messages, en cas de contestation future.
Il n'y a donc pas d'acte notarié ni de frais de partage à payer. En revanche, cette méthode ne peut pas être utilisée pour le partage des biens immobiliers !
MG, Kadran
La vente anticipée des biens immobiliers
Pour les biens immobiliers, la seule façon d'éviter complètement les frais de partage est de vendre le bien avant son décès.
Étapes à suivre :
Faire estimer le bien immobilier pour la succession et le vendre
Récolter le produit de la vente
Effectuer une donation ou encore déposer l'argent sur une ou plusieurs assurances vie pour choisir les quantités de chacun
L'attribution préférentielle pour limiter les droits de partage sur un bien
Dans le cadre d'une succession, il est possible de demander l'attribution préférentielle d'un bien à l'un des héritiers. Cette option peut permettre de réduire l'assiette de calcul des frais de partage.
Les conditions :
Le bien doit avoir une importance particulière pour l'héritier demandeur
Les autres héritiers doivent être d'accord ou le juge doit valider la demande
Les avantages fiscaux ? Une réduction de l'assiette de calcul des frais de partage et la possibilité de bénéficier d'abattements spécifiques.
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La donation-partage
La donation-partage est une technique qui permet aux parents de transmettre et de partager de leur vivant tout ou partie de leurs biens entre leurs enfants.
Avantages :
Évite les frais de partage liés à la succession
Permet de bénéficier d'abattements fiscaux sur les droits de donation
Facilite la transmission du patrimoine en évitant les conflits potentiels
La donation partage nécessite l'intervention d'un notaire. Cette dernière doit être acceptée par la totalité des héritiers. Elle peut être réalisée en plusieurs fois, notamment à des fins d'optimisation fiscale.
Le pacte successoral
Le pacte successoral permet à un héritier de renoncer par anticipation à tout ou partie de ses droits sur la succession au profit d'une ou plusieurs personnes déterminées.
Intérêt :
Peut simplifier le partage et donc réduire les frais associés
Permet d'organiser la transmission du patrimoine de manière personnalisée
L'utilisation de l'assurance-vie pour éviter les frais de partage
L'assurance-vie peut être un outil efficace pour transmettre un patrimoine tout en évitant les frais de partage.
Il est important de noter que :
Les sommes transmises via l'assurance-vie ne font pas partie de la succession
Ce produit d’épargne bénéficie d'une fiscalité avantageuse
Il permet de désigner librement les bénéficiaires indépendamment de la part réservataire
La création d'une société civile immobilière (SCI)
La création d'une SCI peut, dans certains cas, permettre d'optimiser la transmission du patrimoine immobilier.
Cela permet notamment de :
Faciliter la gestion et la transmission des parts
Permettre de réduire l'assiette des droits de succession
Offrir une flexibilité dans l'organisation du patrimoine familial
Précautions et limites pour ne pas payer de frais de partage
Bien que ces stratégies permettent d'éviter ou de réduire les frais de partage, il est important de garder à l'esprit certaines limites :
Un partage verbal peut poser des problèmes de preuve en cas de litige ultérieur.
Certaines situations familiales ou patrimoniales peuvent rendre difficile l'application de ces stratégies.
La plupart de ces solutions nécessitent l'accord de toutes les parties concernées.
N'oubliez pas : il est fortement recommandé de consulter un notaire ou un avocat spécialisé avant de mettre en œuvre ces stratégies.
MG, Kadran
Quels sont les frais de partage lors d’une succession ?
Le taux des frais de partage varie selon la situation :
1,10 % de la valeur nette partagée pour les divorces et séparations
2,50 % pour les partages intervenant suite à une succession
En fonction du montant des biens à partager, les frais de partage peuvent donc être très élevés. Vous avez tout intérêt à trouver une stratégie adaptée, pour vous permettre à vous ou à vos héritiers d'échapper à ses frais.
Les frais de partage sont calculés sur la valeur nette des biens partagés, c'est-à-dire après déduction des dettes et des frais éventuels liés à la procédure.
Ne pas payer les frais de partage : ce qu'il faut retenir
Privilégier le partage verbal pour les biens mobiliers
Envisager la vente anticipée des biens immobiliers avant une procédure de divorce ou de séparation
Considérer l'attribution préférentielle dans le cadre d'une succession
Explorer les possibilités offertes par la donation-partage ou le pacte successoral
Dans le cas d'un divorce par consentement mutuel, vendre le bien immobilier et partager le produit avant d'entamer la procédure
Utiliser des outils comme l'assurance-vie ou la SCI pour optimiser la transmission du patrimoine
Toujours consulter un professionnel du droit pour s'assurer de la légalité et de la pertinence de la stratégie choisie