Est-ce le moment de vendre sa maison en 2024 ? Etat du marché et de son évolution à attendre

Est-ce que c'est le moment de vendre sa maison en 2024 ? Avec le ralentissement du marché immobilier en 2024, vendre sa maison nécessite d'être bien conseillé pour ne pas rater le coche.

Si les signaux économiques invitent à la prudence, certaines fenêtres d'opportunité se présentent toutefois pour les vendeurs réactifs et réalistes sur les prix. Réussir sa vente en 2024 sera une question d'équilibre entre adaptation au nouveau contexte et valorisation optimale de son bien. 

Par Marion J.

6 min de lecture

24 juillet 2024

Faut-il vendre maintenant ou attendre : la fin de l'euphorie immobilière

Depuis la fin 2022, on assiste à un net ralentissement du marché immobilier français après une décennie de hausse des prix quasi ininterrompue. Les raisons de ce coup de frein sont multiples, à commencer par le resserrement des conditions de crédit. 

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Avec la remontée rapide des taux d'intérêt, le pouvoir d'achat immobilier des ménages s'effrite. Il est beaucoup plus difficile aujourd'hui d'emprunter un montant important sans faire exploser sa mensualité. Selon l'Observatoire Crédit Logement/CSA, les taux moyens atteignaient 3,99 % toutes durées confondues en février 2024, contre seulement 1,10 % début 2022.  

Conséquence, les acheteurs potentiels sont beaucoup plus prudents et prennent leur temps. Ils attendent de voir comment la situation économique va évoluer avant de se lancer, d'autant que le contexte reste assez incertain (inflation élevée, croissance en berne...). La demande s'est donc nettement contractée. 

Du côté des vendeurs, c'est un peu la douche froide. Quand vendre sa maison ou son appartement ? Après des années à voir les prix s'envoler, beaucoup ont du mal à accepter de revoir leur prix à la baisse. Résultat, les délais de vente s'allongent parfois considérablement. Il fallait en moyenne plus de 70 jours pour vendre un bien dans les 10 plus grandes villes en début d’année 2024, contre moins de 60 jours un an plus tôt. Dans certaines zones tendues comme l'Île-de-France, les biens à la vente se multiplient sans trouver preneur. 

Malgré tout, les prix résistent. Certes, ils commencent doucement à s'ajuster à la baisse dans certaines grandes villes, mais on est loin de l'effondrement. Selon les notaires, les prix n'ont reculé que de 1,8 % à Paris sur un an au 1er trimestre 2024 par exemple. L'immobilier français fait donc preuve d'une belle résilience.

J.B., Kadran

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Pourquoi 2024 peut être une bonne année pour vendre

Ce tableau en demi-teinte ne doit pas vous décourager pour autant. Car il y a aussi de bonnes raisons de vendre en 2024 : 

1. Les taux se stabilisent

Depuis le début d'année, les taux des crédits immobiliers semblent se stabiliser enfin, après une envolée de près de 3 points en 2 ans. Ils ont même légèrement reflué en mars 2024, premier signe d'un apaisement. De quoi redonner un peu de pouvoir d'achat immobilier aux acheteurs. 

2. Les primo-accédants reviennent

Autre signal positif : les primo-accédants font leur retour sur le marché après avoir presque disparu en 2022 et 2023. Portés par des dispositifs comme le prêt à taux zéro (PTZ) ou les garanties de l'État, ces primo-accédants constituent un vivier d'acheteurs potentiels important, notamment pour les maisons.

3. Les maisons bien placées et en bon état restent recherchées

Le marché est certes plus calme mais les biens de qualité, bien situés et au bon prix continuent de trouver preneur dans des délais raisonnables. Les acheteurs font preuve de plus de sélectivité mais sont au rendez-vous pour les biens qui présentent un bon rapport qualité/prix.

4. Vendre avant l'interdiction des passoires thermiques

Si votre maison est classée F ou G au diagnostic de performance énergétique (DPE), c'est le moment ou jamais de la vendre ! En effet, en 2025, il sera tout simplement interdit de louer les logements les plus énergivores. Cela risque donc de pousser leur valeur à la baisse. 

Est-ce que l'immobilier va baisser en 2025 ?

Sur le long terme, le marché immobilier français conserve de solides fondamentaux. La démographie reste dynamique, notamment dans les grandes métropoles, et notre pays ne cesse d'attirer de nouveaux habitants. De quoi assurer une demande soutenue dans les années à venir. Est-ce que l'immobilier va baisser en 2025 ? 

Prédire avec certitude l'évolution des prix de l'immobilier à l'horizon 2025 relève de la gageure tant les paramètres qui influent sur le marché sont nombreux et parfois imprévisibles. Néanmoins, en analysant la conjoncture actuelle et les grandes tendances, on peut tenter de dégager quelques perspectives.  

Une baisse généralisée et marquée des prix de l'immobilier en 2025 est peu probable. Le scénario le plus crédible est plutôt celui d'un atterrissage en douceur, avec des ajustements à la baisse plus ou moins prononcés selon les zones et les types de biens. 

Les logements énergivores et nécessitant d'importants travaux seront les plus pénalisés, de même que les biens avec défauts (mauvaise exposition, nuisances...) ou situés dans des zones peu tendues. A l'inverse, les biens de qualité, bien placés et répondant aux nouveaux usages (extérieur, espace de télétravail...) devraient bien résister. 

Les disparités géographiques devraient aussi s'accentuer, avec une correction plus forte attendue en Île-de-France qu'en régions, où le rattrapage des prix a été moins marqué ces dernières années. Et au sein même des métropoles, les zones péricentrales mieux loties et desservies tireraient mieux leur épingle du jeu que les centres-villes. 

Au final, c'est donc un marché immobilier plus contrasté et sélectif qui se profile à l'horizon 2025, sans effondrement des prix mais avec des baisses localisées. Dans ce contexte, l'enjeu pour les vendeurs sera de se démarquer en misant sur la qualité et en fixant un prix en phase avec le marché.

J.B., Kadran

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Nos conseils pour optimiser votre vente

Vous l'aurez compris, 2024 peut être un bon cru pour vendre, mais gare aux pièges ! Pour tirer votre épingle du jeu dans ce marché plus compliqué à lire, voici nos recommandations : 

  • Soignez la mise en valeur de votre bien : une belle présentation (petits travaux, home staging, photos de qualité...) fera toute la différence pour attirer l'œil des acheteurs. 

  •  Soyez réactif et flexible : répondez rapidement aux demandes de visite, acceptez de les décaler si besoin, montrez-vous ouvert à la négociation. 

  •  Fixez un prix de vente réaliste : gare aux estimations surévaluées qui feront fuir les acheteurs ! Pour être compétitif, ne visez pas plus de 5 à 10 % au-dessus du prix du marché. 

 Le marché immobilier vit une phase de transition en 2024. Après l'euphorie, place à la normalisation avec un marché plus équilibré entre vendeurs et acheteurs. C'est donc une période charnière qui peut être propice à une vente réussie, à condition de s'adapter aux nouvelles attentes des acquéreurs.  


Pour résumer

  • 2024 : un marché immobilier en phase de transition après des années de hausses record des prix 

  • Un allongement des délais de vente et une baisse des prix dans certains secteurs 

  • Vendre en 2024 peut être opportun : taux stabilisés, retour des primo-accédants, calendrier réglementaire sur les passoires thermiques 

  • L'essentiel est d'être accompagné par des professionnels pour estimer au juste prix son bien et optimiser sa vente. 

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