Refuser une offre d'achat immobilier avec une contre-proposition

Lorsqu'un vendeur reçoit une offre d'achat pour son bien immobilier qu'il juge insuffisante, il a la possibilité de refuser poliment cette offre en faisant une contre-proposition écrite à l'acquéreur. On parle d’un refus d’offre d’achat avec contre-proposition.

Cette contre-proposition doit mentionner un prix plus élevé ainsi que des conditions de vente améliorées, et engage le vendeur si elle est acceptée. Faire une contre-proposition plutôt que refuser sèchement une offre permet souvent de poursuivre les négociations et de trouver un accord satisfaisant pour les deux parties.

Par Lydie B.

7 min de lecture

24 juillet 2024

Qu'est-ce qu'une contre-proposition à la suite d'une offre d'achat ?

Une contre-proposition intervient lorsque le vendeur, en réponse à l'offre d'achat reçue, exprime son accord de principe pour la vente mais en modifiant certains éléments comme le prix, la date ou des conditions. Concrètement, le vendeur propose un nouveau contrat de vente à l'acheteur.

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Cette contre-proposition ouvre la voie à de nouvelles négociations entre les parties pour essayer de trouver un accord qui convienne à tous. Elle permet au vendeur d'exprimer son point de vue et ses attentes.

Dans quels cas faire une contre-proposition plutôt que de refuser l'offre ?

Si l'offre d'achat reçue est très en-dessous de votre prix de vente espéré, votre première réaction peut être de la refuser. Mais avant de le faire, prenez le temps d'analyser la situation :

  • Votre prix de vente initial est-il en adéquation avec le marché local ? Un avis professionnel peut vous aider à y voir plus clair.

  • Au-delà du prix, quels sont vos objectifs et contraintes (délais, projets futurs, etc.) ? Un prix un peu plus bas peut parfois se justifier si cela vous permet de vendre plus rapidement.

Si après réflexion, l'offre d'achat ne vous satisfait toujours pas mais que vous sentez une marge de négociation possible, alors faire une contre-proposition est judicieux. C'est une façon courtoise de poursuivre le dialogue avec l'acheteur potentiel.

En revanche, si l'offre est vraiment trop basse ou que l'acheteur ne vous inspire pas confiance, vous pouvez la refuser directement.

Comment formuler votre contre-proposition ?

Votre contre-proposition doit être formulée par écrit, de préférence par lettre recommandée avec accusé de réception pour une question de preuve. Elle doit reprendre les éléments essentiels de la vente :

  • La désignation précise du bien (adresse, superficie, nombre de pièces, dépendances...)

  • Le nouveau prix proposé

  • La durée de validité de votre contre-proposition (maximum 15 jours)

  • Les éventuelles conditions suspensives (comme l'obtention d'un prêt par l'acquéreur)

N'hésitez pas à argumenter sur les raisons qui vous poussent à proposer un prix plus élevé. Mettez en avant les atouts de votre bien qui justifient son prix.


Voici un exemple de formulation possible :

"Suite à votre offre d'achat reçue le .../.../... pour mon bien situé au ... d'une superficie de ... au prix de ..., je vous adresse cette contre-proposition.

Je suis d'accord sur le principe de vous vendre ce bien mais au prix de ... euros compte tenu de ... (travaux récents, localisation recherchée, standing de la résidence...).

Cette contre-proposition est valable jusqu'au .../.../... inclus."


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Quel est le statut juridique de la contre-proposition ?

Juridiquement, la contre-proposition est une nouvelle offre de vente émise par le vendeur et qui se substitue à l'offre d'achat initiale de l'acquéreur.

Si l'acheteur l'accepte en retour, alors la vente sera conclue aux nouvelles conditions proposées. S'il la refuse ou n'y répond pas dans le délai imparti, la contre-proposition devient caduque et le bien est remis en vente.

La contre-proposition vous engage donc en tant que vendeur si elle est acceptée en l'état. Soyez vigilant sur le prix proposé et le délai de validité.

Comment accompagner votre refus d'offre d'achat ?

Parallèlement à votre contre-proposition, il est de bon ton d'expliquer à l'acheteur potentiel, avec courtoisie, les raisons de votre refus de sa proposition initiale.

Vous pouvez par exemple indiquer que son estimation du bien ne vous paraît pas refléter sa valeur compte tenu de certains éléments qu'il aurait pu minorer (travaux, emplacement, équipements...).

Ce type d'explication permettra à l'acquéreur de mieux comprendre votre position et ouvrira la porte à un dialogue constructif. Laissez entendre que vous restez ouvert à recevoir une nouvelle offre de sa part.

Quelles suites possibles après une contre-proposition ?

Suite à l'envoi de votre contre-proposition, l'acheteur potentiel a trois possibilités :

  1. L'accepter : la vente est alors conclue et vous pouvez passer à la rédaction d'un compromis de vente.

  2. La refuser : les négociations s'arrêtent là.

  3. Faire une nouvelle contre-proposition avec un prix intermédiaire : la négociation se poursuit alors jusqu'à trouver un accord ou non.

Tout est affaire de discussion, dans la limite du raisonnable et de vos objectifs. N'acceptez pas un prix dérisoire et gardez en tête qu'une vente est satisfaisante lorsqu'elle arrange les deux parties !


Pour résumer

  • Face à une offre d'achat qui ne vous convient pas, vous pouvez faire une contre-proposition au lieu de refuser.

  • Cette contre-proposition doit être écrite, argumentée, chiffrée et assortie d'un délai de validité.

  • Elle vous engage si elle est acceptée en l'état par l'acheteur potentiel.

  • Une contre-proposition bien formulée permet souvent de débloquer les négociations et de parvenir à un accord satisfaisant pour tous.

  • En cas de difficultés, n'hésitez pas à vous faire conseiller par un professionnel de l'immobilier.

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