Vendre sa maison à un promoteur, comment faire ?
Vendre sa maison à un promoteur plutôt qu’à un particulier revêt des avantages considérables, notamment en termes financiers. Toutefois, certaines erreurs peuvent vous conduire à regretter votre choix ou vous mettre dans une situation désagréable. Comment vendre à un promoteur et dans quel contexte ? Marche à suivre.
3 étapes essentielles pour vendre sa maison à un promoteur immobilier
Le promoteur est un expert de l’immobilier habile au jeu de la négociation et maîtrisant les questions administratives. Pour réussir votre opération et vendre à un promoteur, vous devez vous aussi, acquérir les bons réflexes.
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Constituer un dossier foncier relatif à votre bien. Accompagné d’un expert, analysez vous aussi le potentiel de votre bien pour comprendre dans quelle mesure vous avez ou non intérêt à négocier.
Signer une promesse unilatérale de vente (PUV) (et non une proposition d’achat). Celle-ci vous engage à vendre votre terrain au promoteur selon les conditions fixées. Ce dernier est quant à lui est affublé d’une option d’achat. Il s’engage à acheter seulement dans le cas où le permis de construire serait effectivement accepté et où le projet ne serait pas abandonné, dans un délai courant de 18 à 24 mois en règle générale. L’avantage de cette promesse unilatérale, c’est l’établissement d’un prix de vente fixe, qui n’a pas vocation à évoluer jusqu’à la levée de l’option. Prenez soin à cette étape de vérifier l’intégralité des clauses suspensives pour ne pas avoir de mauvaise surprise.
Patienter jusqu’à l’acceptation du permis de construire et sa purge. Après divulgation du permis de construire, votre voisinage a 2 mois pour effectuer un recours contre le projet de construction du promoteur. 1 mois supplémentaire est accordé à l’administration selon le même principe. Passé ce délai et sans recours constaté, le permis de construire est considéré purgé. L’acte définitif de vente peut être signé chez le notaire. Cette signature pouvant intervenir jusqu’à 18 mois ou plus après la signature de la PUV, une indemnité d’immobilisation légale est prévue.
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L’indemnité d’immobilisation, qu’est-ce que c’est ?
Selon le Code de la Construction et de l’Habitation, l’indemnité d’immobilisation est une somme due au propriétaire du bien et qui intervient en compensation de l’immobilisation de sa maison ou du préjudice subi en cas d’abandon du projet immobilier. Un taux minimal de 5 % du prix de vente est légalement prévu. Toutefois, celui-ci peut être supérieur après négociation avec le promoteur (jusqu’à 10%). Lorsque l’option d’achat est levée par le promoteur, cette indemnisation est déduite du prix d’acquisition de la maison. Si l’option n’est en revanche pas levée par le promoteur (autrement dit, qu’il renonce au projet), cette somme est acquise pour le vendeur en compensation.
Vous avez signé un compromis de vente (ou promesse synallagmatique) à la place d’une PUV ? Dans ce cas, les deux parties sont engagées. En cas d’abandon du projet, la somme due correspond au prix d’acquisition établi du bien. Ce cas de figure plus contraignant pour le promoteur est toutefois moins répandu.
JB, Kadran
Quel type de maison vendre à un promoteur ?
Maison de ville ou de campagne, mitoyenne ou non, à étage ou de plain-pied… Le type de logement à vendre importe peu. Vendre à un promoteur, ce n’est pas céder votre habitation pour ce qu’elle est (celle-ci sera dans tous les cas détruite), mais plutôt votre terrain pour son potentiel.
Toutefois, certains contextes se révèlent plus défavorables que d’autres pour procéder à la vente de votre bien à un promoteur. Si vous possédez une maison, il y a de grandes chances que celle-ci soit entourée d’autres habitations. Est-il alors possible de construire sans porter atteinte à l’intimité du voisinage ? Dans le cas d’une maison mitoyenne : votre voisin veut-il également vendre ? À certaines occasions, vendre à un promoteur ne sera tout simplement pas envisageable. À d’autres moments, cela sera tout bonnement trop contraignant.
En cas de non mitoyenneté et si votre habitation se trouve sur un terrain de vaste envergure, nul besoin d’appréhender à l’idée d’obtenir l’aval de vos voisins pour une vente commune…
Quand vendre sa maison à un promoteur ?
Vendre votre maison à un promoteur est sensiblement plus long qu’une vente classique en cela que le succès de l’opération est déterminé par la faisabilité du projet de construction. Il faut compter entre 12 et 24 mois en règle générale. En cas de vente d’un terrain, la situation est plus aisée puisque vous ne séjournez pas dessus à temps plein. En vendant votre habitation principale au contraire, vous devrez différer vos futurs projets, un critère pouvant s’avérer freinant, voire bloquant en fonction du contexte. Mieux vaut s’y prendre à l’avance !
Pourquoi vendre sa maison à un promoteur ? Les avantages financiers
Finalement, est-ce si intéressant de vendre à un promoteur plutôt qu’à un particulier ? En règle générale, la réponse est oui. Vendre un terrain ou une maison à un promoteur vous permet de céder votre parcelle pour un prix supérieur à celui du marché. Le promoteur souhaite effectivement tirer parti de la constructibilité de votre terrain pour sortir de terre un lot de biens immobiliers et effectuer une plus-value à la revente. Du fait des possibles gains à venir et de son potentiel, votre maison (et donc votre terrain) acquiert une valeur financière supplémentaire.
Contrairement aux idées reçues, le prix pour vendre sa maison à un promoteur immobilier est loin de représenter le double voire le triple de son prix d’acquisition. Le promoteur vous fera une estimation après avoir réalisé une étude de faisabilité et analysé la rentabilité potentielle de son futur ouvrage. Comptez au maximum un prix 25 % supérieur à celui du marché.
À quel prix vendre sa maison à un promoteur ?
Le prix final du promoteur sera constitué de l’offre de prix immédiat (ou valeur avérée de votre maison sans prendre en compte le potentiel constructible de votre parcelle) réhaussée du prix du potentiel constructible, moins les charges et coûts inhérents à la réalisation du projet immobilier.
L’analyse du potentiel constructible – ou droit à construire
Le promoteur immobilier cherche avant tout à comprendre les règles de constructibilité qui encadrent votre maison pour déterminer la surface maximale de plancher qu’il va pouvoir construire après avoir rasé votre domicile. Les droits à construire de votre parcelle sont précisés dans le PLU (Plan Local d’Urbanisme) de votre commune. Ils sont généralement calculés comme suit : surface du terrain x coefficient d’emprise au sol (nombre décimal entre 0 et 1).
Quelle est la rentabilité potentielle de votre parcelle ?
La seconde partie de l’estimation du promoteur se basera sur la rentabilité des lots potentiellement créés sur votre parcelle. Combien peut-il en tirer ? Les prix au m² applicables dans votre commune ou votre quartier sont décortiqués, tout comme l’environnement direct de votre maison : transports en commun, présence de voies rapides, commerces & services de proximité, parcs… Il s’agit de déterminer le potentiel d’attractivité de la parcelle.