Vendre un bien immobilier à un membre de sa famille

Vendre un bien immobilier à un membre de votre famille peut vous sembler simple.

Après tout, mener cette transaction avec une personne que vous connaissez, qu’il s’agisse d’un descendant (enfants, petits-enfants), d’un ascendant (parents, grands-parents, oncles et tantes), quoi de mieux ? À qui vendre son bien en confiance si ce n’est à un membre de la famille ? Cette démarche - totalement légale et possible - est en réalité parsemée d'embûches à la fois légales et fiscales.  

Par Damien M.

4 min de lecture

13 mars 2024

Les règles d’une vente immobilière en famille : une liberté “encadrée”

La loi autorise la vente d'un logement à un membre de la famille avant le décès, comme le stipulent les articles 537 et 544 du Code civil. Rien d’illégal dans le fait de vouloir vendre à une autre personne de votre famille un bien immobilier que vous possédez. 

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Mais cette liberté a ses limites. Par exemple, si le vendeur est sous tutelle, son tuteur ne peut pas acheter le bien, même s'il fait partie de la famille. D’autres limites sont à connaître, et il convient notamment de respecter toutes les règles d’une vente classique, sous peine de voir la transaction annulée et la vente requalifiée. 

Le notaire, un passage incontournable

Pour assurer la régularité de la transaction, notamment en ce qui concerne les diagnostics obligatoires et la fourniture du pré-état daté, l'acte notarial est obligatoire. Le droit de préemption de la commune s'applique également dans le cas d'une vente intrafamiliale. 

Après avoir vérifié la légalité de la transaction, il faut aussi trouver un accord sur un prix de vente. La règle est simple : vous pouvez vendre à votre famille, mais à condition d’appliquer un prix juste en fonction de la valeur du bien.

J.B., Kadran

Fixez le bon prix de vente

Un prix trop bas peut entraîner des pénalités fiscales pour le vendeur et l'acheteur. Vendre la maison à un prix symbolique peut être une présomption de donation déguisée par le fisc. Pour éviter une telle situation, des professionnels (comme un agent immobilier ou un notaire), peuvent évaluer le bien à son prix le plus juste. Une personne indépendante qui connaît le marché immobilier local saura estimer un bien et proposer une évaluation selon des critères incontestables. Parfait peut sécuriser la vente et aboutir à une fourchette de prix cohérente avec la réalité du marché. 

Faites-vous accompagner dans la procédure

Pour minimiser les risques d’attirer le regard de l’administration fiscale, consultez un notaire ou un conseiller en gestion de patrimoine peut être utile. Ces experts peuvent aider à évaluer si la vente respecte la quotité disponible et la part du patrimoine qui peut être librement transmise sans léser les héritiers réservataires. Ils peuvent aussi s’assurer qu’il existe bien une pleine transparence entre les différentes parties impliquées.

Un conseiller en gestion de patrimoine ou encore un spécialiste des règles de l’immobilier peut vous conseiller.

Sachez par exemple que si l’objectif visé par la vente est de donner un toit à un membre de la famille, il est peut-être plus pertinent de mettre en place un contrat de location à titre gracieux ou encore d’utiliser les possibilités offertes par la donation.

Il est important de glaner des conseils précis pour réaliser le montage qui correspond le mieux à votre stratégie et à votre patrimoine.

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Les précautions à prendre pour vendre en famille

Une vente considérée comme une donation déguisée peut affecter les droits des héritiers réservataires. Consulter un notaire permet de s'assurer que tout est en règle. En cas de décalage trop important de prix - l’élément central dans le cas d’une vente immobilière - les problèmes peuvent s’enchaîner. Hélas, ce sont les conflits familiaux qui peuvent ressortir, avec l’immobilier au milieu de la bataille. 

Les héritiers peuvent intenter une action en réduction si la vente est requalifiée en libéralité 

Il est également important de prendre en compte les implications successorales de la vente. Si le bien vendu fait partie d’une succession, il faudra s'assurer que la vente ne lèse pas les droits des autres héritiers. Dans ce cas, il peut être utile de consulter un avocat spécialisé en droit des successions pour obtenir des conseils juridiques. 

Vous le comprenez, une préparation minutieuse et une connaissance approfondie des règles juridiques et fiscales sont nécessaires pour réussir une vente immobilière à un membre de la famille. S'entourer d'un notaire garantit la légalité et la régularité de la transaction. Il est également recommandé de consulter d'autres professionnels, tels qu'un agent immobilier ou un expert en évaluation immobilière, pour obtenir une estimation précise du bien. En prenant toutes ces précautions, il est possible de vendre en famille. Une procédure finalement pas si simple, n’est-ce pas ?

J.B., Kadran

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