A 34 et 38 ans, ils vivent sur un terrain non constructible en toute légalité ! Leur parcours

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7 min de lecture

16 mars 2024

Léa, 34 ans, et Marc 38 ans vivent au plus près de la nature, un rêve qui peut paraître difficile à réaliser compte tenu des règles d'urbanisme !

En choisissant de s'installer légalement sur un terrain non constructible avec leur tiny house, ils montrent qu'avec de l'ingéniosité et une bonne connaissance des lois, réaliser son rêve de vie en harmonie avec la nature n'est pas une utopie.

Comprenons les caractéristiques d'un terrain non constructible

Tout d'abord, il est essentiel de comprendre ce que signifie précisément la notion de terrain non constructible. Il s'agit en général d'un terrain qui, selon le plan local d'urbanisme (PLU) ou toute autre réglementation en vigueur dans la commune concernée, ne peut pas accueillir de construction en raison de diverses contraintes : 

  • Proximité avec une zone protégée (réserve naturelle, site classé…) 

  • Risques naturels ou technologiques 

  • Espaces agricoles ou forestiers préservés 

  • Absence d'équipements publics nécessaires au bon fonctionnement de l'urbanisation (eau potable, assainissement, voirie…) 

Il convient donc de se renseigner auprès de sa mairie ou d'étudier le PLU pour savoir si le terrain convoité est constructible ou non. Attention toutefois : un terrain non constructible peut le devenir sous certaines conditions, notamment si la commune décide de le réaffecter suite à une modification du PLU.

Les contraintes légales pour habiter sur un terrain non constructible

En France, il est interdit de construire ou d'implanter sa résidence principale sur un terrain non constructible.

Néanmoins, certaines solutions peuvent être envisagées pour pouvoir y habiter légalement, même si elles sont souvent limitées dans le temps et soumises à des autorisations spécifiques. Nous les détaillons ci-dessous. 

Le permis de construire temporaire 

Dans certains cas particuliers, il est possible d'obtenir un permis de construire temporaire pour installer sa résidence principale sur un terrain non constructible. Il s'agit généralement de situations liées à l'exercice d'une activité professionnelle, comme par exemple : 

  • L'exploitation d'un chantier dont la durée prévisible est supérieure à un an (permis de construire valable pendant toute la durée du chantier) 

  • L'installation d'un bâtiment de recherche scientifique en milieu naturel (permis de construire valable pour une durée maximale de cinq ans) 

  • L'accueil d'un gardien ou d'un personnel agricole dans une propriété rurale isolée (permis de construire valable pour une durée maximale de dix ans) 

Ces permis, délivrés par la mairie, autorisent donc l'installation d'une habitation sur un terrain non constructible pour une durée limitée. La construction doit ensuite être démontée et le terrain remis dans son état initial à l'expiration du permis. 

Les hébergements légers et mobiles 

Une autre solution pour habiter temporairement sur un terrain non constructible consiste à opter pour des hébergements dits "légers" (dont le poids est inférieur à 30 tonnes) ou "mobiles" (faciles à déplacer sans autorisation préalable), tels que : 

  • Les yourtes 

  • Les roulottes 

  • Les caravanes 

  • Les tentes lodge 

  • Les tiny houses 

Ces habitats atypiques permettent de vivre au plus près de la nature tout en respectant la législation en vigueur. Cependant, leur installation est souvent soumise à une autorisation administrative (déclaration préalable de travaux, permis d'aménager…), notamment en ce qui concerne les raccordements aux réseaux publics et l'assainissement individuel. 

Témoignage : Léa et Marc, une vie en harmonie avec la nature

Léa, 34 ans, et Marc, 38 ans, ont longtemps rêvé de vivre en pleine nature, loin des contraintes urbaines. Leur parcours vers la réalisation de ce rêve est à la fois inspirant et instructif, démontrant qu'il est possible de vivre légalement sur un terrain non constructible. 

Le choix d'un mode de vie alternatif 

Tout a commencé lorsque le couple a découvert un terrain magnifique, bordé par une forêt et offrant une vue imprenable sur une vallée. Malgré son statut non constructible, Léa et Marc y ont vu l'opportunité de concrétiser leur projet de vie au plus près de la nature. "Nous voulions un lieu de vie qui reflète nos valeurs écologiques et notre désir d'autonomie, sans pour autant enfreindre la loi", explique Marc. 

La solution : une tiny house sur roues 

Après avoir étudié la législation et exploré différentes options, ils ont opté pour l'installation d'une tiny house, une petite maison mobile qui ne nécessite pas de permis de construire permanent. Cette solution leur a permis de contourner les restrictions liées aux terrains non constructibles, tout en adoptant un mode de vie minimaliste et respectueux de l'environnement. 

Un projet mûrement réfléchi 

La tiny house de Léa et Marc a été conçue sur mesure pour répondre à leurs besoins spécifiques. Équipée de panneaux solaires, d'un système de récupération d'eau de pluie et d'un composteur, elle offre tout le confort nécessaire tout en minimisant l'impact écologique. "Nous avons travaillé avec un constructeur spécialisé pour concevoir une maison qui soit à la fois fonctionnelle, écologique et belle", raconte Léa. 

Vivre légalement sur un terrain non constructible 

Pour s'assurer de la légalité de leur installation, le couple a effectué une déclaration préalable de travaux auprès de la mairie, précisant la nature temporaire et mobile de leur habitation. Ils ont également veillé à respecter les conditions d'assainissement et les distances réglementaires par rapport aux propriétés voisines. 

Certains n'ont pas été aussi prévoyants ! Ce couple a dû raser toute sa nouvelle extension en se faisant rattraper par la Mairie...

Un quotidien en harmonie avec la nature 

Aujourd'hui, Léa et Marc vivent une vie paisible et épanouie sur leur terrain non constructible. Leur choix audacieux leur a permis de réaliser leur rêve d'une vie plus simple et plus proche de la nature. "Vivre ici nous a appris l'importance de l'adaptabilité et du respect de l'environnement. Chaque jour est une nouvelle aventure, et nous ne changerions cela pour rien au monde", conclut Léa avec un sourire. 

Les alternatives à l'habitat traditionnel

Face à ces contraintes légales, certaines personnes choisissent d'opter pour des solutions innovantes et écologiques afin de préserver la nature et de limiter leur impact sur l'environnement : 

L'éco-habitat 

Il s'agit de concevoir des habitations en accord avec les principes du développement durable, en privilégiant notamment les matériaux écologiques (bois, chanvre, paille…), les énergies renouvelables (solaire, éolien, géothermie…), la gestion de l'eau et des déchets, et la biodiversité. 

Plusieurs types d'éco-habitats peuvent être adaptés à un terrain non constructible, comme par exemple : 

  • Les maisons bioclimatiques 

  • Les habitats troglodytes 

  • Les constructions en terre crue ou en bois cordé 

Le cohabitat et l'habitat groupé 

Ces concepts consistent à rassembler plusieurs personnes au sein d'un même lieu de vie, en mutualisant les espaces communs (jardins, cuisines, salles de réunion…) et en développant des valeurs de solidarité, d'autonomie et de partage.

Ils permettent ainsi de concilier habitat et respect de l'environnement sur des terrains plus facilement constructibles, tout en favorisant le lien social et intergénérationnel. 

Réaliser son rêve de vivre en harmonie avec la nature sur un terrain non constructible n'est pas une mince affaire.

Les contraintes légales rendent difficile l'installation d'une résidence principale et limitent souvent les possibilités à des hébergements temporaires et mobiles. 

Néanmoins, cette recherche de proximité avec la nature peut également mener à des alternatives intéressantes, telles que l'éco-habitat ou les projets d'habitat groupé. Des choix audacieux qui permettent de repenser notre rapport au logement et à l'environnement.